vendredi 21 janvier 2011

Terrifiant Black Swan.

Nathalie Portman- Black Swan


La rentrée culturelle 2011 commence sur les chapeaux de roue avec la bombe "Black Swan". Cela faisait une éternité que je n'étais pas ressortie aussi troublée du cinéma.







Darren Aronofsky (Requiem for a dream, the Wrestler...) signe une œuvre magnifique et bouleversante, qui ne vous laisse pas, une fois de plus, indemne.

Nina (Nathalie Portman) est une excellente danseuse  du New York City ballet. Sa vie se retrouve bouleversée alors qu'elle se voit décerner le rôle inespéré de la reine des cygnes, dans le ballet éponyme. Magnifique danseuse, Nina ne parvient néanmoins pas à se lâcher pour interprêter le Cygne Noir, qui est le pendant sombre de son personnage. Poussée jusqu'à l'extrême par son directeur de ballet, Thomas Leroy (Vincent Cassel), Nina va se laisser peu à peu dériver vers une partie d'elle même jusqu'alors inconnue.

Ne faisant pas exception à la règle, Darren Aronofsky nous entraîne dans un film rythmé, à la BO puissante. Le sublime et l'esthétique côtoie l'horreur et le glauque, dans un tourbillon d'image et de musique.

Mais la puissance du film réside incontestablement dans la performance de Nathalie Portman. L'actrice excelle dans son rôle. Elle réussit l'incroyable pari de jouer avec simplicité une jeune femme qui perd peu à peu tout contrôle de son esprit, dans une volonté d'atteindre la  perfection artistique. Avec grâce et talent, elle nous entraîne dans les penchants noirs de Nina, et nous plonge dans le cauchemar qu'elle se construit peu à peu. Le Golden Globe (meilleure actrice) qu'elle a obtenu pour ce rôle ne fait que nous conforter dans l'appréciation de son excellence.

Vincent Cassel soutient avec brio le jeu de l'actrice dans le rôle de Thomas Leroy. Constamment sur le fil, il interprète avec complexité le rôle d'un directeur de ballet exigent, qui tente de pousser Nina hors de ses limites.

Il est difficile de ressortir indemne de ce film, tant la violence qui tiraille la protagoniste nous imprègne. Ce film laisse des marques profondes dans notre esprit, signe, à mon avis, d'une œuvre d'excellence.







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