mardi 1 février 2011

Et que le vaste monde poursuive sa course folle, Column Mc Cann






Voici un livre bouillonnant. Une histoire nous dépeignant l'Amérique de la fin du 20e siècle, sans faux semblants.




La narration de ce roman se construit autour d'un fait historique, qui ne manque pas de poésie: En 1974, Philippe Petit s'élance sur un câble tendu entre les deux Twins towers, et dans une magnifique danse, réalise l'un des numéros de funambule les plus marquants de son siècle.






Column Mc Cann construit autour de ce personnage un roman multi narratif, qui va donner tour à tour la parole aux différents membres de cette Amérique de l'époque Nixon.

Prostituée qui lutte contre son addiction à l'héroïne, curé résistant à la fatale attraction qu'il ressent pour une femme, riche mère déplorée après la mort de son fils à la guerre... Seul point commun à tous ces personnages: une détresse avouée, un combat permanent dans à une époque dans laquelle ils tentent de se faire une place.

Les narrations se succèdent, les styles se mêlent et les histoires s'imbriquent les unes aux autres. Ces destins se recoupent autour de l'accomplissement de ce funambule, qui lui même, dans sa volonté de défier les lois de l'apesanteur et de la mort, défie toutes les lois de son temps.

Chaque chapitre nous offre son point de vue narratif, chacun a le droit de prendre la parole dans cette Amérique là. CMC jongle ainsi aisément avec les styles, passant du langage soutenu de la riche mère épleurée au jargon imagé de la junkie qui vend son âme sur les trottoirs du Bronx.

Dur parfois, CMC nous offre pourtant un roman  qui dégage des soupçons d'optismisme, comme s'il demeurait profondément certain de la part d'altruisme compris en chacun de nous. En bref, le portrait d'une époque.





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1 commentaire:

  1. c'est marrant je l'ai lu l'année dernière, conseillé aussi par un grand ex lecteur:)

    B6

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